Tarifs en hausse chez Orange Madagascar
Facebook est le réseau social le plus utilisé à Madagascar, avec une proportion de 96.67% des utilisateurs de réseaux sociaux. Pour satisfaire la demande, l’opérateur de téléphonie mobile Orange Madagascar a mis en place un forfait appelé Akama permettant à ses clients de se connecter à Facebook. A l’origine, ce forfait permettait d’accéder au réseau social pendant un mois pour la modique somme de 500 Ar. Vers le milieu du premier semestre de l’année 2015, la durée du forfait a été réduite à une semaine pour le même montant, avec en plus 90 minutes d’appel vers des numéros utilisant le même forfait.
La semaine dernière, cependant, alors que les autres opérateurs du pays s’efforcent d’offrir une connexion gratuite à Facebook, Orange a décidé d’augmenter ses tarifs. Et le comble c’est qu’apparemment, il ne s’est pas donné la peine de notifier ses clients à l’avance. La plupart d’entre eux a été désagréablement surpris en ne le découvrant que lorsqu’ils ont voulu renouveller leur abonnement.
Les clients mécontents n’ont pas tardé de le faire savoir sur la page Facebook d’Orange. La compagnie a quand même pris la peine de répondre à quelques unes des plaintes, réponses se résumant en gros à :
- Le client doit disposer d’un crédit minimum de 500 Ar pour pouvoir accéder « gratuitement » à Facebook, notamment le fil d’actualité, Messenger et d’ « autres sites gratuits » sans pour autant préciser quels sont ces sites gratuits. Si le client souhaite voir les photos, il lui faudra souscrire à l’un des nouveaux forfaits proposés. Cette affirmation m’a fait questionner ma compréhension du mot « gratuit » car pour moi, gratuit signifie rien à payer, zéro, nada.
- Si le client souhaite de plus amples informations ou vérifier l’état de son abonnement, il lui suffit d’envoyer un message privé sur leur page en précisant leur numéro de téléphone. Euh … vraiment ? Je me souviens que vers la fin de l’année dernière, j’ai eu un problème précisémment avec mon forfait Akama et que je le leur ai fait part par message privé ; deux jours plus tard je me suis fait bloquée de leur messagerie et je n’avais plus accès à Facebook Akama. Le problème était qu’ils avaient déduit sur mon crédit de communication le coût d’un appel qui était censé être gratuit. Je ne me suis pas donnée la peine d’appeler le service client puisque c’était un service payant, et étant donné le service médiocre, l’appel risquait d’être coupé avant même que l’on ait pu parler à un opérateur.
Orange Madagascar semble fixer ses tarifs comme bon lui semble, et à mon avis, il y a trois solutions :
Rester et se taire
Une première solution serait de rester chez Orange, pour le meilleur et pour le pire. De toute façon, les Malagasy ont l’habitude de subir les injustices, trop occupés à survivre.
Se révolter et faire changer les choses
Au Sénégal, il y a eu trois journées – le 1er octobre 2015, le 12 novembre 2015 et le 25 février 2016 durant lesquelles – de boycott d’Orange. Les sénégalais ont protesté contre les tarifs exorbitants et la qualité médiocre des services. Durant ces journées, les manifestants s’étaient abstenus d’effectuer des recharges, d’appeler, d’envoyer des SMS, etc.
Au début du mois de Décembre 2015, c’est au tour des Maliens d’organisé une journée de boycott d’Orange.
Je désactive ma puce & tw? Stop aux #arnaques & a la #PolitiqueAbusive @Orange_Mali #Mali100mega #BoycottOrangeMali pic.twitter.com/xxtealEFTw
— Ivo Dicarlo (@amkulel) December 1, 2015
https://twitter.com/patricktiess/status/671531502736416769
On pourrait peut être prendre exemple sur eux, en espérant que cela fasse changer un peu les choses.
Changer d’opérateur tout simplement
Ou on peut tout simplement changer d’opérateur, comme cet ami guinéen qui a eu sa dose et a décidé d’enterrer carrément sa carte SIM Orange.
Commentaires