Trop de féminisme tue le féminisme
Je me suis toujours considérée comme une féministe, car je suis une fervente supportrice de l’émancipation des femmes et de l’égalité des salaires femmes-hommes pour le même travail. Je crois qu’une femme se doit d’être forte et indépendante, et je ne crois pas en la notion, que le monde entier semble avoir adopté, de la femme comme le « sexe faible », bien au contraire.
Comme Beyoncé le dit si bien dans sa chanson, ce sont les femmes qui dirigent le monde.
J’ai été heureuse de voir un article sur le site de Marie Claire sur Dix signes qui montrent que vous êtes féministes (10 Signs That You’re a Feminist). C’est donc avec une très grande joie que j’ai lu l’article et j’ai été d’accord avec les dix points cités dedans. Donc, je suis totalement féministe.
Mais ma notion de féminisme a été un peu (c’est un euphémisme) chamboulée il y a quelques jours, en assistant à une conférence sur l’égalité dans le monde artistique avec Susan Mogul. Elle a contribué, avec un groupe de jeunes femmes, à lutter contre l’inégalité et la discrimination dans le monde artistique à Los Angeles, aux États-Unis.
Je suis reconnaissante à toutes ces femmes qui ont contribué au statut de la femme aujourd’hui, qui ont permis entre autres aux femmes de voter, d’être protégées contre la violence domestique et les agressions sexuelles, de bénéficier de congés de maternité dans le monde professionnel, etc. Mais cette conférence m’a ouvert les yeux sur un autre aspect du féminisme que je ne connaissais pas jusque là et que je ne suis pas sure d’apprécier. Je l’appelle le féminisme extrémiste. Le type de féminisme dans lequel la misandrie règne; et où afficher sa nudité est un acte de liberté.
« Les abus sont souvent plus dangereux que les erreurs, parce que l’on y prend moins garde », Henry de Montherlant
Je ne comprends pas en quoi dévoiler sa nudité à qui veut bien le voir peut contribuer à l’avancement du statut de la femme dans la société ; bien au contraire. Je pense que ces comportements favorisent plutôt son objectification sexuelle. Et selon la théorie d’objectivation [1] établie par Barbara Fredrickson et Tomi-Ann Roberts en 1997, ceci n’apporte rien de bon quant à l’état mental de la femme. Et ce genre de comportement nuit, à mon avis, à l’image de la femme et rend la lutte pour l’égalité et l’émancipation de la femme encore plus ardue.
Références :
[1] La théorie d’objectivation par B. Fredrickson et T.-A. Roberts
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